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  • Photo du rédacteurLise Billon

Sprint sentimental vs marathon

Dernière mise à jour : 21 oct. 2021

CDD vs CDI





Je ne pouvais pas prendre le temps, trop occupée à courir, je ne pouvais pas m'arrêter pour vous rencontrer, trop effrayée à l'idée de ne pas être ''assez'', alors je ne faisais que passer.

Telle de la poussière de fée, je déposais de la magie et je disparaissais. "Pour toujours à tout jamais" vous aviez ce souvenir, la plus belle version de moi en condensé, c'était trop risqué de vous laisser me rencontrer. Pas trop de lien, pas de lendemain, de l'authentique, de l'intense mais surtout en CDD, je ne devais m'attacher, la fin devait être inscrite, prévue, contrôlée, ne pas me laisser aller à aimer, à m'engager, dans une relation à durée in-dé-ter-mi-née.

Je devais rester telle une bande annonce, donner envie, mais sans proposer la version longue de celle que j'étais. Existe il un film de celle que je suis ?

Une bande annonce, quelques spoilers et ça s'arrêtait là, je n'avais rien d'autre pour toi, ni pour moi, je m'effaçais dès que je me lassais, je repartais à zéro, j'efface tout et je recommence, on fait comme si rien n'avait existé, une nouvelle bande annonce, mieux que la précédente, mais toujours aucun film.


Je parle de moi mais ne me montre pas, je parle d'amour mais je ne le vis pas.

Je parle de la vie, mais je ne sais pas... où je suis.


De la vulnérabilité ?

Juste une pincée pour décorer, entrer et m'engager dans une relation, oh non, me laisser aller à être aimée c'était beaucoup trop de vulnérabilité, ça me donnait envie de m'en aller. Même la fin je voulais la contrôler, elle devait être belle, tomber au moment, tout le monde devait être content : "C'est ainsi ça devait arriver on le savait", non, non non pas du tout, je l'avais juste programmée, j'avais dès le départ plusieurs idées, une date clé, une limite de sécurité, au delà de laquelle tu risquais de me rencontrer, de me voir, entière pour de vrai, de l'intimité, de la vraie, mon cœur ouvert que pouvait il se passer ? Passer de transparente à vivante ?

Je devais à tout prix contrôler, aimer oui, être aimée à la limite aussi, mais en CDD, c'est tout ce que je pouvais proposer.



...


Envie d'enfanter, envie de créer, envie de rencontrer.


Plein de curiosité.


Lassée de juste pétiller un instant, je souhaitais exister dans le présent.


Je me suis arrêtée.


J'ai respiré.


J'ai senti mon cœur chanter, j'ai senti mes pieds s'enraciner.


Quelque chose à changer.


...



A présent j'ai appris à marcher, prendre le temps, à rencontrer, me laisser porter par le mouvement. Sans décider, sans programmer, sans contrôler, sans même jeter ma poussière de fée, je n'essaie plus d'éblouir, j'essaie d'être vraie, j'essaie d'aimer dans l'indéterminé, j'essaie de laisser une place à un homme pour qu'il vienne me rencontrer.


Marchons ensemble à la nuit tombée, sans savoir où nos pas nous mènerons, sans prévoir la destination, juste savourer ce chemin, main dans la main, ou pour le moment mains dans les poches, prenons le temps même pour ce simple rapprochement !


Juste des regards, des pas, des échanges, un arrêt, un sourire partagé, reprenons ce chemin, je te parle de grisaille et tu me montre les couleurs qui nous entoure !

Je ne cherche plus à impressionner et je rencontre un homme qui me parle de beauté.

Je te souris, mon regard timide dans la nuit laisse passer un brin de magie, je suis là, je n'éblouie pas, je ne t'éblouie pas,* je suis là *, visible *, juste moi *-*



. . . Et je te laisse petit à petit, dans la nuit, découvrir qui je suis, pas à pas, sans chercher à contrôler l'image que tu aura de moi. . . .



A mon rythme j'émerge,

je ne suis plus une bande annonce,

je ne vis plus du sprint sentimental,

je - marche - avec - un - homme,

et je suis un put*** de long film façon arte, le genre dont on ne connait pas la fin, le style qui surprend, qu'on aime ou non,* unique *, qui ne cherche pas à plaire à tout le monde, qui ne cherche même pas à émerveiller, le genre de film qui est juste tel qu'il est,

... et qui ne va pas s'adapter pour être aimer.




A la nuit tombée j'ai marché avec toi, petit à petit pas à pas, je ne sais pas qui tu es, ni qui je suis moi, plus je suis là à me rencontrer et plus je m'ouvre à toi, celui que tu es.

Je te trouve beau, j'aime ton regard, ton sourire, et pour commencer c'est déjà bien, tu n'es pas quelqu'un qui m'a éblouie au premier regard et que je vais dégager au premier regret, j'ai envie de te rencontrer.


Et j'ai même commencé, petit à petit, pas à pas, ce soir là.



Et si on se retrouvait à nouveau pour marcher ?

Ensemble, vers l'in-connu, dans la nouveauté, dans l'in-déterminé, sans savoir où cela va nous mener, juste essayer, petit à petit, pas à pas, j'avance, tu avances, je m'arrête au besoin mais je ne recule pas, je ne m'en vais pas, pas cette fois, je suis là *-*, j'existe, je suis là, avec toi.



Ensemble,

petit à petit,

pas à pas

essayons un marathon,

c'est réel, nous marchons,

et après ?

.

Vivons juste ce présent, indéterminé, sans destination, juste nos pas, laissons une empreinte, le souvenir d'avoir marcher, dans la réalité, ce soir là, à la nuit tombée.

.

Petit à petit, pas à pas, et après ?

On verra !











*-*-*


P.S : Merci à l'homme avec qui j'ai vécu ce moment, inspirant, qui m'a permis le temps d'un instant de me rappeler comme c'est bon de prendre le temps, de se balader à la nuit tombée. Un passage éclair dans ma vie, le temps d'une soirée, pour m'inspirer et vous raconter cette histoire.






P.P.S : Les différents écrits sont inspirés de faits réels, tous sont romancés plus ou moins fortement pour qu'ils soient davantage un support projectif (je ne souhaite pas raconter ma vie mais vous permettre de projeter afin de vous relier intérieurement et vous aimer un peu plus à chaque instant). Aussi je m'arrête sur une sensation au cours d'un instant, oubliant tout le reste, je la développe et j'en ressors un texte, donc c'est vraiment un projecteur sur un instant, un sentiment, une sensation...




Re P.S encore : La seconde photo provient de ce site : http://www.elysejankowski.com

La première elle vient de Brocéliande, elle est de moi.

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